- enrôlement
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• 1317; enroulement « enregistrement » 1285; de enrôler♦ Action d'enrôler, ou de s'enrôler. ⇒ conscription, engagement, racolage, recrutement. Enrôlement d'un marin, son inscription au rôle d'équipage.♢ Fig. Fait d'amener (qqn) à participer à une action de groupe. ⇒ embrigadement. « L'auteur clame violemment son enrôlement sous un drapeau » (Benda).Synonymes :Synonymes :- mise au rôleenrôlementn. m. Action d'enrôler, de s'enrôler. Un enrôlement forcé.|| Document officiel attestant que l'on est enrôlé.⇒ENRÔLEMENT, subst. masc.A.— 1. Vx. Fait d'inscrire sur un rôle de l'armée.— P. méton. Acte attestant qu'on est enrôlé. J'ai son enrôlement dans ma poche (Ac. 1798-1932). Signer son enrôlement (Ac. 1835-1932).2. Action d'enrôler, de s'enrôler dans l'armée. Enrôlement volontaire. Il décréta l'enrôlement de tous les citoyens valides (FLAUB., Salammbô, t. 1, 1863, p. 100). Du 22 au 24, on proclama, dans les rues, la patrie en danger : l'enrôlement commença (LEFEBVRE, Révol. fr., 1963, p. 258) :• ... mais les meilleurs députés se trouvaient dans les départements, pour encourager l'enrôlement des volontaires...ERCKMANN-CHATRIAN, Hist. d'un paysan, t. 2, 1870, p. 10.B.— P. anal. Fait d'engager ou de s'engager au service de quelque chose ou de quelqu'un. Pour empêcher les travailleurs de se dérober (...) on alla jusqu'à recourir au recrutement et à l'enrôlement forcés (DURKHEIM, Division trav., 1893, p. X). Tournées périodiques aux époques de morte-saison, enrôlements au temps des moissons (VIDAL DE LA BL., Tabl. géogr. Fr., 1908, p. 15).— P. méton. Contrat par lequel on s'engage au service de quelqu'un; la prime qui éventuellement s'y attache. Tenez, madame, on m'a offert un gros enrôlement au service de cette infâme madame Lucrèce Borgia (HUGO, L. Borgia, 1833, I, 4, p. 41).Prononc. et Orth. :[
]. Ds Ac. dep. 1694. Ac. 1694 a enrollement, à côté de enrôlement; Ac. 1718 a, et n'a que, enrollement. Étymol. et Hist. 1285 enroulement « rôle, registre » (Cart. de S. Taurin, LV Arch. Eure ds GDF.); 1317 enrollement « action d'inscrire sur un rôle » (A.N. JJ 56, f° 101 v° ds GDF. Compl.); 1554 (en parlant de pers.) (AMYOT, Diod. XI, 17, ibid.). Dér. du rad. de enrôler; suff. -(e)ment1. Fréq. abs. littér. :34.
enrôlement [ɑ̃ʀolmɑ̃] n. m.ÉTYM. 1317; enroulement « enregistrement », 1285; de enrôler.❖1 Action d'enrôler, ou de s'enrôler. ⇒ Recrutement. || Enrôlements forcés (⇒ Conscription, cit. 1), volontaires. ⇒ Engagement. || Enrôlements frauduleux. ⇒ Racolage. || Enrôlement d'un marin, son inscription au rôle d'équipage. || Acte d'enrôlement, et, ellipt., signer son enrôlement.1 Les plus anciennes ordonnances de Louis XIV défendirent d'enrôler pour moins d'un an; c'était du moins un minimum connu. La loi accrut successivement la durée du service; il fut de trois ans et ensuite de huit. Cette durée prolongée rendit et plus difficile l'enrôlement et plus chers la prime et les pourboires; de là toutes les hideuses supercheries des racoleurs.♦ (XXe). Fig. Embrigadement. || Enrôlement dans un parti, dans une ligue.2 (…) cet autre (ouvrage), dépourvu de toute vraie pensée, voire de tout art, mais où l'auteur clame violemment son enrôlement sous un drapeau, est traité comme une œuvre de haut rang.Julien Benda, la Trahison des clercs, p. 66.2 Dr. Action de comprendre une affaire dans le rôle (1. Rôle) général d'un tribunal ou dans le rôle particulier de la chambre qui doit en juger. — Action de dénombrer les pages de certains actes (acte notarié, cahier de charges, grosse de jugement).
Encyclopédie Universelle. 2012.